Comment j'ai rencontré mon professeur Chinois Lee Ming.
Il me salua en s'inclinant et joignit ses mains, et sa
femme belle et cultivée fit de même (car les Chinois ne serrent pas la main).
Ils pensent que notre coutume de serrer la main est une manière maladroite et
grossière d'accueillir un ami. Je le pense aussi depuis que j’ai vécu en Chine.
Une gracieuse inclinaison est tellement mieux, plus propre et plus agréable.
Après cette introduction, toute sa famille me considéra comme une amie. J'ai
passé plusieurs jours heureuse dans cette maison et j’y ai beaucoup appris sur
le mode de vie chinois. Ils m’ont transmis leurs pensées les plus profondes
comme si j'étais un membre de la famille. Un des événements qui s'est passé
pendant que j'étais là fut les fiançailles du fils aîné de M. Ching. En Chine,
lorsque des fiançailles sont annoncées, il est coutumier pour les fiancés
d'échanger des cadeaux, alors je suis allé avec la famille Ching à Suzhou
(Chine) où ça devait avoir lieu.
Comme les Chinois connaissent vraiment
l'art de vivre, ils font cérémonie du thé qui lorsque l'un de leurs enfants va
se marier. La célébration des fiançailles a duré dix jours. Chacun d'entre nous
a été logé dans le meilleur hôtel de Suzhou et les amis de la famille de M.
Ching ont offert de gros et luxueux banquets en leur honneur, ainsi que des
excursions et toutes sortes de spectacles et de divertissements.
Tous les
matins, les six épouses de M. Ching et moi sommes allés à un grand temple de
Suzhou, le Temple des dévotions (Chin Chin Joss), comme elles l'appelaient. Il
s'agissait d'offrir leurs respects au saint de leur choix ou à Dieu. À présent,
comme je connaissais très bien ces dames, je pouvais leur demander tout ce que
je voulais savoir sans gêne pour elles ou moi-même.
Le premier matin où
je suis allé avec elles, j'ai été étonnée de voir les grandes figures chinoises
dans le temple. Mme Ching, celle qui parlait anglais, m'a tout dit à propos de
chaque statue pendant que nous allumions des bâtons d’encens pour demander la
bénédiction des esprits. Elle m'a dit que ces statues ne sont pas des idoles
comme tant d'étrangers le pensent ; que chacune de ces statues représentait
l'esprit d'un saint qui a vécu en Chine et a été envoyé par Dieu pour aider le
peuple chinois et qu'ils ne les adoraient pas comme des idoles. Ces statues
étaient là pour nous rappeler de ne jamais les oublier et pour que quand nous
serions en difficulté ou dans le besoin, nous puissions venir ici et demander
leur aide, disait-elle. Elle disait que l'Église catholique aussi avait des
statues et des images de ses saints et ils sont utilisés dans le même but - pour
les aider à se concentrer dans la prière. Elle m'a dit que certaines des statues
étaient vieilles de 5000 ans et m'a conduit au bas de longues rangées de figures
en bronze, me racontant en passant, l'histoire de chaque saint et en plaçant les
bâtonnets d'encens devant eux. Chaque jour, elle m'aurait raconté des histoires
sur quelques-uns d’entre eux.