(Yi Jing, I Ching, Yiking, Yijing, Yi King, Yih-king)
Livre des
mutations, Livre des Oracles, Livre de sagesse,
Le classique des
mutations.
Apprendre comment interpréter le Yijing chinois.
Le YI-KING le texte primitif, traduit par Charles de
HARLEZ (1832-1899)
Sa nature et son interprétation
Peu de
livres ont, autant que le Yih-king, mis à l’épreuve la sagacité et la patience
des interprètes.
Parmi les Chinois on compte par centaines les lettrés
qui se sont voués à l’élucidation des mystères, des énigmes accumulés comme à
plaisir dans ce monument que l’on veut faire passer pour le plus ancien du
monde.
Tous ces efforts ont abouti à une variété, qu’on me permette ce
mot, à un salmigondis d’explications dont on ne saurait trouver un exemple
ailleurs. En un seul point seulement les interprètes sont unanimes, c’est que le
Yih-king est à la fois un livre de divination et un trésor de richesses
scientifiques. C’est un abîme dont on ne peut sonder la profondeur et dont la
hauteur défie toute atteinte. Tous les principes de toutes les sciences,
naturelles, ontologiques, psychologiques, morales, etc. y sont renfermés,
condensés ; il ne s’agit que de savoir les y trouver.
Malheureusement ces
trésors sont recouverts de voiles si épais que l’on peut bien en soulever un
coin, mais non les écarter ou les percer entièrement.
En Europe quatre
savants se sont attachés à pénétrer les mystères de ce livre prodigieux ou
plutôt à nous communiquer dans des traductions, ce que les Chinois en pensent et
en disent. Ce sont le Père Regis, le Rév. Mac Clatchie, le professeur d’Oxford
Dr James Legge, et dernièrement un Français, *M. Philastre, qui nous a donné un
premier tiers de sa traduction.
Leurs interprétations toutefois ne sont
point identiques et cela se comprend aisément ; toute phrase chinoise peut, en
général, à cause de l’indétermination du sens de ses mots, être comprise de
différentes manières. Et cette indétermination est plus grande encore dans le
Yih-king qu’en aucun autre ouvrage. En outre, les mots chinois sont généralement
susceptibles de plusieurs sens et tous les interprètes ne choisissent pas
toujours le même.
Article paru au Journal Asiatique, avril-mai-juin 1887, pp. 424-456.
Source:
Yi King Harlez.pdf.
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